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Le dernier Tango à Paris
7 décembre 2005

D'Oslo à Paris

Hiver 1999. A quelques jours d'un réveillon attendu par le monde entier et qui à moi me casse plus les couilles qu'autre chose. Norvège. Live. Froydis, aussi. Arcanes notoires des sylphides scandinaves pleines de grâce. Connes et froides comme des balais aussi, souvent. Mais Live pas du tout. Tout le contraire. Allant et acrobaties. Joies et vertiges. Brune d'ailleurs, celle-ci; impossible que je la rate.
Et la découverte d'un pays riche. Très riche. 600 balles le tacot qui voulait bien nous emmener de l'aérodrome à la ville ce jour de tempête ou nous avions quitté Paris au bord de la cassure et au bout d'une nuit à peloter paire de seins sur paire de seins. Aah ma jeunesse à tout asservie. A un certain avenir de l'homme surtout mais que je n'avais de cesse de savourer sur place et tout de suite pour ma part. 600 boules le tacot et 80 balles les clopes. A l'époque. Mon budget fondait plus vite que les jours de norvège. J'en étais après quelques heures à appeler les potes pour trouver des solutions.

Oslo pas vraiment sexy en période de fêtes. Tout le monde barré à la campagne. Allons-y alors, on y fonce à cette putain de campagne. Ca coutera moins cher déjà. Et là, féerie. Moi le métèque ébaubi face aux camaïeux de blanc, prosterné aux ordres des silences enneigés. Et plus que jamais envouté par Live la magnifique.
Elle m'initie aux plaisirs du nord, loin des angoisses et des désespoirs ingmariens. Plutôt ingrid et virevoltes esthétiques et joyeuses.

J'entre dans des cages sombres boisées et chauffées, déjà fréquentées ailleurs mais n'importe comment ainsi que j'allais le constater. Mon truc depuis tout petit étant plus les hammam, je découvrai vraiment le sauna.
Je découvrais cette chaleur sèche en même temps que les corps nus de mes commensaux d'un soir. Des lolos dans tous les coins, des chattes sous chaque angle et 2 poilus impassibles qui mastiquent du stimorol. Live qui me prend par la main. Bien.
Heureusement, ma verge splendide. Face aux autres, ridicules, je fais le fier d'autant plus qu'elle est légèrement enflée. Le coup de l'émotion.
Passée la frustration de ne voir se profiler aucune partouze, je découvre peu à peu une simplicité et un art du sauna. On bavasse. On prend des douchettes. On boit de la bière. Et on va se jeter nus dans le lac, la plante des pieds brûlée par la neige. On se masse ensuite. Je fouette Live au vatu (?), du bois de bouleau censé améliorer la circulation du sang en même temps que je refuse le sort; j'affirme alors que ma curiosité pose quelques limites philosophiques et reporte le débat passionné à plus tard. Il était temps que je la saute, Live.

Cinq ans plus tard et allongé sur des plaques de bois, je fixe le plafond clair et je revois ces images. J'essaye de ne rien entendre des débats passionnés même si les sonorités d'aujourd'hui évoquent plus Marivaux que Strindberg. Je suis à Paris. Sauna de ma résidence. La rombière parle de ses découvertes du net et de ses fréquentations des salles de jeux vrituelles. Elle gagne des sous, beaucoup, et rencontre des jeunes hommes à qui elle donne son numéro de téléphone. Bien. Peu après, c'est la blonde. Stagiaire récemment diplômée d'une école bien en vue qui "rêve" de travailler pour L'Oréal ou Danone. Hum. Sa copine, brune, plus discrète m'inspire plus déjà. Je la sens pleine d'ironie à relancer Blondasse avec des questions plus perverses qu'elles n'y paraissent. Mais passons bordel, c'est du calme et de l'harmonie que je veux, pas l'écho d'une poissonnerie.
Et puis juste après, j'ai le portugais qui déboule. Il cause cuisine. Il paraîtrait comme un spécialiste de la morue.
Et là j'en peux plus.
Je sors en courant et je vais piquer une tête dans un bassin à 28 degrès avant de revenir à la surface avec peine et regrets.
Putain de sauna à la française.

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Commentaires
B
Petit con, <br /> Vous ne comprenez décidément rien à rien de mon propos et vous vous vautrez pompeusement dans des habits de moraliste, manifestement trop grands pour vous. <br /> Relisez et contextualisez vous comprendrez. Peut-être.
P
Que de mépris et de suffisance dans ces quelques lignes de souvenirs d'Oslo. Comme il est doux de ne pas vous connaitre, d'avoir fui cette fausse intelligence du cynisme à deux balles made in France. <br /> Tout cela finira, apeuré et pleurnichard, dans les bras de Sarko.<br /> <br /> Ciao mon pays
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