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Le dernier Tango à Paris
27 janvier 2006

Google & Co.: Qui tape qui?

Ma télévision était prudemment remisée en l'attente d'un réajustement généralisé des niveaux de conscience.
Les quotidiens ne jouaient plus que les embauchoirs dans mes placards.
Je m'aérais et m'informais surtout par le net.

Ces derniers jours j'en étais à suivre les démêlés d'un certain moteur de recherche (enfin, c'était ça au départ) avec la justice américaine, me demandant si bientôt nous allions ouvrir nos ordinateurs avec moults peurs collées au ventre.
J'apprenais donc que Yahoo et Microsoft le faisaient déjà. Filer leurs fichiers aux services secrets ou plus franchement à la Maison Blanche. Qui a cherché quoi et cliqué où. Google refusait encore, et partout l'on applaudissait ce geste de défense des libertés privées et fondamentales, moi compris, qui une seconde me mettait dans la peau du curieux dont les clics erratiques auraient fait les frais d'une administration peuplée de savants moraux et ignorants, la même administration qui dans un glacial silence torture et accumule les bavures dans des camps en pleine Europe, notre chère Europe.

Et puis j'ai commencé à soupçonner de nouveaux murs d'hyporcrisie, ça n'en ferait que quelques-uns de plus, quand Google a lancé son .cn, la fameuse extension du deuxième plus grand marché d'internautes au monde: 111 millions de chinois connectés. Et retiré une partie du contenu disponible dans ses banques de données, en conformité avec les lois, règles et politiques locales.
En gros, tapez Tibet sur google.cn et vous avez 33 millions de réponses en moins par rapport à la version classique. C'est encore mieux pour Falungong ou playboy(!). Voir ici.

Aujourd'hui Google se défend pour tenter de garder un minimum de crédit par rapport à des valeurs sur lesquelles ils avaient un investi un paquet de pognon en positionnement et communication. Et Reconnaît que cette censure est contraire à sa "mission" mais que priver les internautes chinois de toutes les informations est encore moins conforme à sa mission.
Fichtre.
Un peu le même raisonnement merdeux de Yahoo qui censure les photos sur Flickr par respect pour les lois de Dubaï et qui censure les sites nazis et néo-nazis en france, en allemagne et aux US tout en laissant faire tous les délires ailleurs.

Il me reste à souhaiter aux amis chinois que quelques infiltrations finissent par affaiblir la chape qui les recouvre et qu'un jour ils puissent individuellement et responsablement décider de là ou ils doivent ou ne doivent pas cliquer. Peut-être que Google y aura joué un tour, on verra.

A titre plus personnel, ce flicage du net commence à me bouffer les couilles; il existe une vraie différence avec ailleurs, où je n'ai jamais aimé qu'on lise par dessus mes épaules, qu'on ouvre mes agendas, qu'un garçon de café s'oublie trop longtemps dans mon champ de paroles stupides, etc. et où j'ai toujours eu le moyen plus ou moins complet et réel de contrôler ce genre de situations. Pouvoir contrôler ceux qui peuvent me contrôler.

Ici et maintenant c'est une toute autre paire de manches qui se profile.
Et encore une fois tout le monde s'en fout. A croire que je suis le seul ou presque à me poser ce genre de questions.

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Commentaires
B
Un peu de théatralisation préalable me semble nécessaire.<br /> On peut dire donc que nous sommes engagés dans une affaire homo-pédophilo-incestueuse et qu'on a ouvert un blog en manière de coming-out. De quoi être invités chez Drucker dimanche prochain si tu fous pas tout par terre compme d'habitude, crétin.
B
revele, revele, qu'on ait au moins qq visites (et tant pis pour la qualite du lectorat).
H
Ho pour la morue comment vous savez? <br /> Ha l'habitude de les fréquenter j'imagine.
B
Tais-toi ou je révèle hic et nunc le titre de notre blog commun. <br /> Espece de jaloux.
B
a croire que plus le post est mauvais, plus le coup de gueule enroue, et plus les morues jouent aux sirenes.<br /> desespoir.
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