Avant d'aller prendre mon bain
J'aurais quelques mots lus que j'aimerai répondre à vos salades, amis lecteurs, tant ils me semblent de propos opportun.
A propos de l'Art (et des commentaires qu'il inspire):
Arrêtez donc de faire joujou avec l'art, abandonnez au nom du ciel cette habitude de le grossir et de le gonfler; au lieu de vous nourrir de légendes, tirez la leçon des faits. Cela seul suffirait déjà à vous apporter un sérieux soulagement en vous rendant récéptifs à la Réalité, mais ne craignez plus que cela ne vous appauvrisse ou rétrécisse l'esprit: la Réalité est toujours plus riche que les illusions naîves et les fictions mensongères.
Et aussi, puisqu'on y est, sur les mélanges des genres que je crois bons de faire ici, même si j'entends bien les remarques parfois très avisées que l'on a pu m'adresser à ce sujet:
Et si l'on m'adresse le repoche que cette conception parcellaire n'est pas une conception du tout, mais une sottise, une plaisanterie, une attrappe, et que, au lieu d'obéir aux lois et aux canons sévères de l'art, j'essaie ainsi de les tourner en ridicule, je répondrai qu'en effet, oui, telle est précisément mon intention. Et je n'hésiterai pas, ma foi, à ajouter un aveu: je désire autant échapper à votre Art, messieurs, qui m'est insupportable, qu'à vous-mêmes, parce que je ne peux pas vous supporter, vous non plus, avec vos conceptions, vos attitudes et tout votre petit monde artistique.
Autant vous dire que Witold Gombrowicz a fini directement et sans escales dans ma bibliothèque idéale.
Et que si tout ça vous plait, je pense que oui, Ferdydurke est votre lecture de l'été.