Nulle part
Troubles et vertiges. J'ai raté quelques jouissances de sommeils et j'ai du abandonner depuis un moment les champs de mes habituelles et anciennes colères:
Les nouvelles photos d'Abou-Ghraib? (J'ai remarqué qu'elles circulaient pas assez http://smh.com.au/ftimages/2006/02/15/1139890768716.html),
Chic on va encore se demander si les arabes sont tolérants.
Le désamiantage du Clémenceau? Et les autres alors.
Les voyous des pistes? Il voit partout des voyous l'autre. Dingue.
Les éructations poisseuses d'un BHL dans un torchon du soir? Cette engeance germanopratine finira par crever un jour. On crevera tous.
Tout ça. Tout. Tout ce bruit.
Non. Je veux dormir maintenant. Qu'on me foute un peu la paix avec les hoquets d'un monde qui est devenu ce que les crabes en ont fait. Un monde de thèses épaisses, un monde déraciné. Une annonce repetée de plages d'ossements;
je sais que chaque jour les réalités intimes du cerveau viennent me pousser dans la solitude muette et solidaire des rêves abimés.
Je vais dormir. Plein de sommeils à rattrapper.
Je dois dormir.
To sleep. Maybe, maybe to dream.