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Le dernier Tango à Paris
24 avril 2006

La République

Les hors de la république sont encerclés dans leurs pires figurations. Et nous tous assistons impuissants à leurs défilés d'insignifiance à longueur de colonnes de texte ou d'ouvertures de journaux télévisés. A en crever de voir s'accumuler ces fatuités se consommer voluptueusement sous les capitulations répétées d'une critique à l'agonie.
Les canines du nain vont bien. L'autre a l'appareil auditif qui fonctionne, la faute au jus de pomme. Le tailleur de la bourgeoise est à la bonne taille, on l'envoie au pinacle des fois que. La cendre de la mêche au flamboyant séduit, qu'on le retire à sa passion des requins et mouettes (ah, les heureux) il a rendez-vous au capitole. A moins qu'il ne trébuche de la roche.
Des années qu'on se fout ainsi de la gueule de notre souveraineté. Des années qu'on brade nos
attentes et nos possibles futurs à la bonne et fine gueule de nos gouvernants. Des années.

CPE, banlieues, Europe, tabac, tout absolument tout est passé à la moulinette de l'opportunité politique de la présidence. Pas un enjeu qui n'échappe à l'interprétation des désirs élyséens, aux névroses obsessionnelles de quelques énarques promus à rêver d'être Dieu, ou le Général.
On escamote, on instrumentalise, on décide de l'opportunité au gré des tendances à désigner le premier d'entre nous. Si des tortues peuvent vivre jusqu'à 300 ans et développer à cette occasion un instinct de conservation, de responsabilité et de survie rassurants pour le reste de l'histoire, le citoyen lui, vit 5 ans, et met un soin méticuleux à éviter les questions qui se posent dans l'éternité.
Tu parles d'une démocratie.
La 5ème version de la république née en des circonstances particulières a vécu comme il se doit, pour le pire et aussi pour le bien. Elle n'a pas toujours été mauvaise. Mais aujourd'hui elle me fait vomir. Ce bouillon de vulgarités et d'ambitions personnelles a fini de méduser 60 millions de personnes. Et comment ne pas subir la fascination du statut du plus privilégié de toutes les démocraties modernes?
Nulle part ailleurs l'on ne trouvera de tels monarques, ni de tels rapports du président à son peuple qui le choisit d'entre tous pourtant. Nulle part une clique d'intérets, d'ambitions et de gabegies n'a réussi à se tenir aussi bien hors d'atteinte des contrôles de la souveraineté.
Qu'on me rassemble une brochette de constituants à Versailles, qu'on les enferme quelques jours et qu'ils nous sortent une constitution digne de ce nom avant qu'on les renvoie à leurs affaires. Qu'on parle enfin de représentativité et de contre-pouvoirs, de participation et d'une véritable chambre unique où le peuple ait enfin sa voix, et vous verrez le saut qualitatif jusque dans les bistrots ou blogs du coin.
C'est pourtant pas sorcier en 2006 de renvoyer tous nos trous du cul aux hochets de leurs vanités.

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Commentaires
C
Et vous attendez quoi au juste pour faire la révolution, les gars?<br /> Pas assez de prétextes?!
L
gauche ou droite tous pareils l'avenir politique ne peut plus être orienté, l'avenir politique ne peut plus s'enfermer dans le seul hexagone. place aux pensées nouvelles. l'Elysée dans les banlieues le Président en HLM.
P
bien vu, bien dit. Dans un sens, je les trouve pire en France qu'en Italie, et ce n'est pas un compliment. La gauche italienne au moins existe et représente une alternative, ce qui n'est pas le cas en France.
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